VEF Blog

Titre du blog : MON QUARTIER BOUGE
Auteur : MQB
Date de création : 24-04-2008
 
posté le 24-04-2008 à 15:39:05

COMPTE-RENDU N°2

VILLEJUIF

Restructuration du marché Delaune

 

Compte rendu N° 2 du 9 avril 2008

 Présentation des études préparatoires de programmation par Sylvie ERGINAY,MENIGHETTI PROGRAMMATION. Cette étude a été mise en œuvre en juillet 2007.Sont intervenues les vacances d’été, puis la période de « neutralisation » des études publiques pendant une période de 6 mois avant les élections municipales, soit d’octobre 2007 à mars 2008. Sylvie CASSAN, programmiste, propose donc les toutes premières études et hypothèses et commence son exposé par 3 observations : 1.      Le marché a été construit il y a 46 ans, selon le souvenir précis des habitants présents.Il faut aujourd’hui le remettre en conformité avec les normes en vigueur ; l’analyse des lieux montre que le bâtiment ne peut être rénové ; il doit être  rapidement démoli et reconstruit. La mise en service d’un marché provisoire, nécessairement à proximité du marché actuel pour éviter la perte de clientèle, est donc envisagée.2.      Le marché est aujourd’hui trop grand d’environ 1/3 de sa surface, y compris les jours de grande occupation ; les marchands sont donc dispersés ce qui donne une image de marché « déserté » . D’autre part, les surfaces extérieures dédiées aux « volants » sont insuffisantes, alors même que ces marchands extérieurs constituent une bonne « accroche » et une bonne animation pour l’ensemble du marché.3.      Le stationnement est très difficile aux abords du marché, tant pour les commerçants que pour les acheteurs qui viennent d’autres quartiers.   Parallèlement , la programmiste note : ·         Une bonne stabilité de l’alimentaire depuis 1998. ·         Une présence très irrégulière des commerçants (7 à 35 étals selon les jours) ·         Des produits de bonne gamme ·  ·         Une clientèle diversifiée d’acheteurs et non de badauds ·         Une clientèle fidèle malgré une évasion importante vers le marché Varlin·         Une accessibilité du marché pénalisée par le stationnement résidentiel et de certains voyageurs du Métro  Puis elle propose les perspectives envisageables : ·         maintenir les 3 jours d’ouverture du marché ;  ·         adapter la surface de vente aux linéaires réellement utilisés : 1300 m² , soit 2/3 de la surface actuelle et qui permet de conserver une marge d’évolution de 10 %. ·         reconstruction du marché aux normes actuelles  d’hygiène, de réseaux, de sanitaires ·         aménager des surfaces extérieures suffisantes pour les volants :            - 600 m² au minimum répartis sur les 2 façades principales : K Marx et Cantini

- une réserve de 600 m² d’espaces publics adaptés pour l’accueil des volants supplémentaires

 Enfin, Sylvie CASSAN soumet au public présent 3 scénarios d’organisation de la future halle, précisant qu’à ce jour, aucune décision n’a été prise : 1.      une halle totalement ouverte, accessible aux habitants hors jours de marché2.      une halle totalement close libérant une surface extérieure de 1.300m23.      une halle semi-ouverte : l’alimentaire sensible clos et non accessible hors des jours de marchéles commerces non sensibles en surfaces couvertes mais non closes. La discussion s’engage avec la salle, où sont présents habitants et commerçants.Le marché, c’est 3 jours par semaine, soit 4 jours de disponibilité… D’une manière générale, les commerçants optent pour la halle totalement fermée et non accessible hors marché, arguant que de nombreux locaux sont disponibles dans le quartier pour l’usage des habitants ; que d’autre part, on risque d’avoir 2 zones dans une halle non close : la zone marché, inaccessible, propre et bien entretenue, et la zone accessible aux habitants hors jours de marché, d’usage « sauvage », qui serait rapidement sale, dégradée, taguée, …et qu’enfin, une halle fermée est plus confortable pour les clients en hiver.Plusieurs réponses sont apportées :·         la mairie précise que tous les locaux municipaux sont déjà sur-exploités;·         il est par ailleurs précisé aux commerçants que les locaux destinés aux commerces sensibles seront strictement protégés et mis hors de portée du public ;·         enfin, si des locaux de la halle étaient mis à disposition des habitants, ce serait sous conditions rigoureuses de responsabilité ;·         les locaux appartiennent à la mairie mais sont gérés par Géraud ; des conventions devront être prises pour un usage non marchand de la halle ;Une précision : l’alimentaire sensible représenterait à terme 450m2 et le non sensible 600m2. La question d’un stationnement sur ou sous le marché est évoquée :cette hypothèse appellent quelques remarques :·         le coût démesuré d’un tel projet, pour un nombre de places relativement limitées si l’on considère qu’une place de P occupe au minimum 25m2·         ne surtout pas oublier que dans les 2 cas, sur ou sous, il faudra des rampes d’accès, toujours inesthétiques, qui occupent beaucoup de place et imposent des sens de circulation;·         enfin, il faudra plusieurs escaliers pour des raisons de sécurité, + des ascenseurs pour les personnes à mobilité réduites ;·         sans compter les locaux destinés à la gestion, à l’entretien au gardiennage du parking,…

Ces hypothèses apparaissent donc comme une fausse bonne idée. Mais elles renvoient à la question centrale du stationnement, qui concerne autant les commerçants que les usagers du marché et que les habitants.

Un habitant souligne qu’il existe un parking enterré sous l’immeuble Malon ; mais il serait peu occupé parce que payant. A suivre…

Le stationnement est une démarche globale à l’échelle des quartiers Sud et une étude est en cours. Des projets structurants sont en cours d’élaboration ou d’études : piscine, tramway, terrain de sports, terminus ligne 7,…)

A ce propos, la réunion du 23 avril prochain abordera ce thème et la mairie présentera les projets qu’elle mène sur ce territoire élargi, qui englobe le marché Delaune.

Une autre hypothèse est lancée : occuper les espaces libres hors jours de marché par le stationnement des résidants. La question mérite d’être débattue car d’une part elle offre des possibilités de stationnement 4 jours par semaine mais d’autre part elle prive les habitants d’y développer des usages de vie de quartier.

 

A ce propos, un intervenant insiste sur la nécessité de faire vivre le lien social, le lien intergénérationnel, et que le marché, avec sa dynamique de projet, placé en plein cœur du quartier, offre une exceptionnelle opportunité. Un espace commun aux habitants.

 Une question sur la possibilité d’organiser des repas de quartier et de faire la cuisine :Aucun problème réglementaire pour les repas de quartier, que l’on peut réchauffer, une fois étudiée les conditions de sécurité, mais interdiction absolue de faire la cuisine, pour des raisons de réglementation.Puis la discussion aborde la possibilité de faire des repas familiaux, ou d’organiser des évènements liés à la vie du quartier : vide-grenier, expositions,... Une intervention porte sur l’architecture de la halle actuelle et définit, par défaut, ce que ne devrait pas être le futur bâtiment :

·         Le marché actuel est vécu comme un « mur de la honte »; nous préconisons que le projet présente une plus grande transparence ;

·         Le marché est situé très près des habitations ; nous préconisons une silhouette relativement basse pour ne pas faire écran pour les habitants voisins et libérer des vues ;

·         La toiture du marché est tout simplement « immonde » : nous préconisons une cinquième façade attractive ; l’idée d’un espace vert est alors évoquée, puis celle de jardins potagers, qui seraient situés sur la toiture de la future halle. Ce dispositif permettrait par ailleurs un meilleur contrôle thermique des volumes intérieurs, en particulier en été. Se dégage l’idée que le véritable « théâtre » du projet, ce n’est pas le marché seul mais bien la « place » formée par les façades des 4 immeubles qui encadrent le marché.C’est donc également sur cette « place » que devraient porter les préconisations.Comme le souligne un habitant, un marché, c’est aussi son charme depuis l’extérieur. Il ressort de cette réunion deux attitudes relativement tranchées : les commerçants refusent l’idée d’une halle partagée ; les habitants prennent conscience des possibilités offertes par ce nouvel équipement en plein cœur d’un quartier d’habitations.Un participant insiste sur l’opportunité offerte par cette concertation ; le projet n’est pas arrêté, une évolution est possible, il faut écouter ce qui se dit, accepter les imperfections et les différences. 

Sur la méthodologie de cette étude participative, rappelons qu’il est  nécessaire de restituer les travaux du groupe auprès des autres habitants pour les informer, les sensibiliser, partager les réflexions, valider les hypothèses.

Une restitution serait tout à fait envisageable un dimanche matin, lors du marché : un stand, une table, des membres du groupe de travail pour aborder les habitants et exposer les réflexions.Un commerçant a déjà proposé de communiquer les informations auprès de ses propres clients. La prochaine réunion , le 16 avril, recevra des habitants du 13ème arrondissement de Paris, qui ont mené une étude participative sur la reconversion de la halle sernam (18.000 m2).